63ème Journée Dédicaces: coulisses d’une journée singulière

JD.pngOh, je sais, tu en as entendu parler de la journée dédicaces. Bien sûr, tu as flashé sur le stylo de lettres roses sur fond noir qui trône avec classe en plein cœur des panneaux d’affichage, et tu as déjà vu défiler sur ta Péniche.net portraits et petites annonces qui t’ont mis l’eau à la bouche… Mais matelot, que connais-tu de la 63ème Journée Dédicace ? Que connais-tu de ses organisatrices, de son objectif, de ses attentes et de ses surprises ? Comme d’usage, la journée a choisi son thème. Celui-ci promet d’être renversant car pour les écrivains comme pour les décors, le maître mot sera la singularité ! Le rendez-vous s’annonce donc plein de rebondissements… Espérons seulement que nous n’en sortirons pas déçus. Claire Lefèvre, coordinatrice du projet, affiche en tous cas un sourire des plus optimistes, et l’équipe se plie en quatre pour que cette année ni Sciences Po, ni les partenaires ni les auteurs ne sortent désappointés d’une journée aux aspirations colossales.

La JD a toujours été confiée à un groupe d’étudiants en master à Sciences Po, en tant que projet collectif. Huit filles se sont proposées de l’organiser cette année. Depuis juillet, elles papillonnent, virevoltent, multiplient pieds et mains telle une armée de petites fées agitées, pour donner à cette journée tout le charme nécessaire à la rendre singulière et surréaliste ! Le défi est d’autant plus fort qu’un grand monsieur leur fait de l’ombre. Le Salon du livre se tient aussi en effet le 4 décembre, date de notre JD tant attendue. Le bras de fer fut pénible pour tenter de retenir les auteurs chez l’un ou de séduire les auteurs de l’autre. Malheureusement, la persévérance de nos organisatrices n’a pas su retenir tout le monde et certains piliers de la littérature leur ont échappés… Mais peu importe : avec un thème comme celui-ci, les alternatives sont nombreuses et l’on se passe bien de quelques figures reconnues pour un mélange sympathique d’étonnants nouveaux venus et d’habitués des projecteurs, tous plus captivants les uns que les autres. Nous rencontrerons Ann Scott ou Vincent Ravalec, nous écouterons les témoignages de cinq membres de l’association Femmes pour le dire, Femmes pour agir libérant leur handicap dans la littérature, ou serons encore bercés du jonglage verbal des Papous dans la tête et de tant d’autres. Hommes et femmes politiques, journalistes, historiens, comédiens, philosophes, scénaristes… Près de 90 talents seront là pour nous (d’accord, peut-être aussi un peu pour eux), disponibles pour dédicacer, se laisser photographier, papoter, et simplement passer un bon moment. 9782070785001FS.gif

Tout en finesse, la JD se détache des précédentes. Un atelier littéraire et un concours de poésie sont organisés avec les Papous dans la tête, grande première. Surtout que les prix y sont alléchants (un i-book pour le gagnant !). Le débat, un peu plus classique, « Lire et écrire à l’ère numérique ». Les moindres détails semblent pensés avec minutie et précision. Aux auteurs, seront offerts des paniers fraîcheurs bien garnis (autrement plus glamour que ceux de la cafet’) sans oublier le petit « plus » convivial destiné à encourager la bonne entente entre auteurs et assistants : les photos de famille, pour bien commencer la journée ! Afin qu’aucun auteur ne se sente catégorisé, les uns se mêleront avec les autres sans véritables points communs entre ceux d’une même pièce, favorisant la découverte et répondant ainsi à l’appétit curieux des visiteurs. Que dire, si ce n’est que tout s’annonce parfait, lorsque Claire dévoile la présence d’une plaque blanche réfléchissante dans l’entrée que chaque auteur signera, et qui sera offerte à une fondation ou.. à Richie, pour décorer son bureau ?
Les anciens te le diront, la magie de la JD émane aussi de son atmosphère chaleureuse et colorée. La scénographie sera cette année teintée de bleu, de noir et de rouge Sciences Po (ne surtout pas oublier de se rendre hommage). Les murs harmonieusement drapés, les colonnes coquettement enguirlandées, les arbustes, les hauts vases, les projecteurs ajouteront une majesté bienveillante à cette école parfois accusée de blancheur austère et trop moderne. De singuliers tableaux exposés sur chevalets côtoieront les immenses affiches de la Journée, ajoutant encore de la grandeur à l’espace. Enfin, 200 roses blanches parsèmeront de douceur et de fraicheur un chemin royal, un fameux tapis rouge… en adhésif. Personne n’est parfait.
A partir de 18 heures, pour organisateurs, auteurs, administration, membres du BdA, sponsors et assistants, viendra le fameux cocktail. Une ambiance musicale portée par le cœur de Sciences Po et une chanteuse de musique folk, ainsi qu’un buffet garni avec l’aide des partenaires termineront en beauté un après-midi promettant d’être animé.

Quelques détails croustillants sur les coulisses ? Avant toute chose, sache que les petites fées ont fort apprécié travailler avec les appariteurs, ces derniers qualifiés de « très gentils ! ». Nos demoiselles ont encore usé de leurs charmes pour récupérer certains partenaires perdus de l’équipe précédente, en particulier Courrier International qui sera donc présent. Last but not least, de grandes difficultés à trouver une graphiste digne de ce nom, pour qu’émerge enfin une affiche classe et visible. Mais globalement, avec libraires, maisons d’édition et autres jusqu’aux organisatrices entre elles, l’ambiance est bonne, il n’y a rien à redire.
Samedi 4 décembre 2010, ta péniche, ton petit hall et une partie de ta bibli (pas entière, il ne faudrait pas abîmer l’apple store !) seront entièrement transformés. On en attend beaucoup, et pour cause : L’Image de l’école est en jeu ! Le pari entre tradition et innovation semble à première vue remporté. Comme les filles sont ici reines, il y aura en plus de petites attentions pour tout le monde. Et matelot, n’oublies pas… « La divinité de l’homme réside dans sa singularité »

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