• Le Mag’ : Julien, « dit » l’apostat, un antique réactionnaire ?

    N’est- il pas de coutume d’entendre, au quotidien, une formule composée de deux mots devenus quasiment inséparables : « catho réac’ » ? La réaction apparait ainsi comme étant l’apanage du christianisme. La réaction ne mérite-t-elle pas l’extension du domaine de sa lutte ? L’empereur Julien (361-363), alors qu’il n’aurait pu être qu’un empereur de passage, tenta de renouer avec les traditions de ses ancêtres, en opposition aux dynamiques engagées par Constantin de bureaucratisation et surtout de christianisation. « Un païen puritain » à la conquête de sa doctrine La vie de cet Empereur hors du commun débute dans un contexte chaotique : à la mort de…

  • Le Mag’ : un automne littéraire entre Paris et Budapest

    Le retour d’escapade d’Europe centrale est un véritable défi pour l’âme occidentale. Se laisser enivrer des spleen communiste et austro-hongrois, flâner sur les quais du Danube, apprendre d’une culture héritière de Hunor et Magor, de véritables barbares ouraliens ayant fondé une culture d’une richesse digne de l’architecture du Parlement, et, surtout profiter d’une langue aux merveilleux accents. Une image de Budapest ne peut que frapper et toucher celui qui la reçoit, celle de la statue du poète Jozsef Attila, contemplant inlassablement le beau Danube bleu sur lequel les feuilles mortes viennent à disparaitre. « Comme si hors de mon coeur coulait…

  • Le Mag’ : Pasolini, symptôme d’une Italie troublée

    C’est à quelques kilomètres de Rome que fut retrouvé le corps meurtri du cinéaste poète Pier Paolo Pasolini le 2 Novembre 1975. Cet artiste iconoclaste et révolté, révèle scandaleusement les malaises de la société italienne des années de plomb. A la croisée des chemins entre Villon et Genet, Pasolini connut une mort à l’image de sa vie ; scandaleuse. En France comme en Italie, son œuvre n’est plus particulièrement étudiée ( sauf en filière littéraire, les anciens L des promos 2021 et 2022 n’oublient pas ). Elle mérite pourtant d’être réinterprétée à la lumière de la modernité, à une époque…

  • Le Mag’ : Bernanos, un « homme qui n’est pas à vendre »

    Il serait tentant d’enterrer Georges Bernanos au Panthéon des écrivains salauds, en sa qualité d’auteur catholique, royaliste et antidémocrate. Cependant, la ligne directrice de l’œuvre de Bernanos, qu’elle soit romanesque ou philosophique, c’est son amour inconditionnel de la liberté. Voilà comment les vieux de la vieille garde maoïste, néo-maurrassiens, hussards et orwelliens, se retrouvent chez cet auteur. Antidémocrate, antitotalitaire, Bernanos dénonce et combat tous régimes qui, selon lui met à mal son idéal romantique et proprement français de la Liberté. Bernanos et la démocratie Lors de son exil brésilien, Bernanos espère créer une « Petite France ». Celle-ci est celle des français…