• Le Mag’ : le triomphe du « cinéma moyen »

    Vous l’avez sans doute déjà dit vous-même en ressortant d’une salle de cinéma. C’était « pas mal ». Cela n’a l’air de rien. Après tout, pas mal, c’est inoffensif. On ne regrette pas d’avoir vu un film « pas mal ». Et pourtant si, il faut le regretter, il faut s’en indigner. Pas mal, ce n’est pas bien non plus. Parce que la raison d’être du cinéma ne sera jamais d’éviter la catastrophe et de décevoir le moins possible son spectateur. La raison d’être du cinéma, c’est bien d’oser, de prendre les plus grands risques imaginables pour parvenir à créer de véritables chefs-d’œuvre. C’est…

  • Le Mag’ : Dunkerque et l’intenable tension de la guerre

    Alors que des centaines de nouveaux étudiants déferlent à Paris pour leur rentrée annuelle, la toute dernière merveille de Christopher Nolan, « Dunkirk » – ou Dunkerque, si vous tenez vraiment à être CE genre de francophone – s’empare des salles de cinéma, avec le récit épique d’un épisode sombre et parfois oublié de la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes au printemps 1940, et la guerre en Europe continentale semble perdue pour les troupes alliées. Tandis que lesdites troupes cherchent désespérément une échappatoire avant qu’il ne soit trop tard, des tracts menaçants tombent du ciel. Y figure une glaçante injonction : « NOUS VOUS…

  • 120 B.P.M, comme un coeur qui bat trop vite

    Si vous n’avez pas encore entendu parler de 120 battements par minute, il est temps que ce rythme palpitant vous rentre dans la tête. 120 battements par minute, comme un cœur qui bat trop vite. Est-ce parce qu’il est impatient, excité ? Fatigué ? Malade ?  En tout cas, c’est un cœur qui ne tiendra pas longtemps à cette allure. 120 battements, comme les pulsations de cette house music dans laquelle s’étourdit une jeunesse qui cherche à retrouver l’insouciance dont l’épidémie l’a privée. Un virus invisible qui s’en prend particulièrement aux plus fragiles, les gays, les prostituées, les toxicomanes, les étrangers : le VIH.…

  • Rencontre avec Dan Franck, scénariste de Marseille et professeur à Sciences Po

    Né à Paris en 1952, Dan Franck entame des études de sociologie à la Sorbonne, puis décide de devenir écrivain. Désormais reconnu tant pour ses livres, que pour ses films et ses séries télévisées, il décrit comme une nécessité ce changement régulier d’encrier, dont il a toujours vécu. Il est notamment l’auteur de La Séparation, prix Renaudot en 1991, et des Aventuriers de l’art moderne. En tant que scénariste, il a signé la première saison des Hommes de l’ombre diffusée en 2012 sur France 2, et la saison 1 de Marseille, première série française de Netflix dont la saison 2…

  • Moonlight, a struggle for identity and survival

    Many thanks to Dominick Tanoh, the author of this article and exchange student from Middlebury, Vermont. In one of the most memorable scenes of Moonlight, Juan, a drug dealer and father figure to the main character Chiron, takes the boy to the beach and weaves a story of his childhood in Cuba. An old Cuban woman told him that when they’re running around in the moonlight, Black boys look blue. You [Juan] blue. That’s what I gon’ call you. When Chiron asks if his name is actually Blue, Juan only smiles and say that one day you have to figure out…