• Porto Cesareo

    Mardi 11 AVRIL. Memories of an Italian summer. Red beach sunsets with a drink. Laughs and background music. Grains of sand between your toes, Damp shirt starting to feel cold.  Pieces of chips falling on the ground, A deck of cards. Naked sunset swim. Orange sky, friends laughing on the shore. Laughing on the way home. Cold shower, the smell of shampoo. Dinner’s ready.  Crédit image : ©Alice Montuori

  • Tout se répète 

    Lundi 11 Avril. Poème écrit en amont du déclenchement de la guerre en Ukraine. La neige tombe à gros flocons. En dessous des guirlandes du centre-ville, s’agitent marchands de marrons chauds et téméraires musiciens.  Les bars grouillent de travailleurs, la place  Maïdan voit défiler la jeunesse insouciante. Vie ! Vie ! Vie ! Vie ! Vie! Derrière moi, bruit de bottes des soldats. Impression de déjà vu  Sur cette même place gisaient, huit ans auparavant, Cinquante Corps inertes. Balle dans la tête, balle dans le cou, Balle dans la tête, balle dans le cou, Balle dans la tête, balle dans…

  • Hors-saison Épisode 3 : printemps

    Épisode 3 : printemps  Que la lumière soit, et le printemps fut. Répondant au rappel mécanique d’une heure, le soleil ralentit sa course pour s’accrocher au ciel. L’hiver, celui de l’immensité homogène, du froid assassin, s’en est allé. Son glas est comme la chute d’une couverture grise qui enfin laisse les couleurs germer. Après une saison dont le pas semble souvent trop long, retardant avec douleur une impatiente renaissance, les fleurs nouvelles sont le signal tant attendu : il est temps. L’hiver est la scène de suspense, le couloir au bout duquel on cherche l’issue alors que la pression s’alourdit. Enfin, presque…

  • Échos de mon enfance

    Vendredi 8 avril. Poème sur l’enfance. Issa Nissa ! Le soleil répand ses paillettes sur mon amoureuse, qui s’étend bruyamment sur les galets.  Je fonce plus vite que le temps, à cheval sur mon bolide brillant, je m’élance. Tu me rattrapes quand je cours dans tes bras… Quelle joie ! Ecole ? Donc copines ! Youpi ! Il reste des bonbons dans le cagibi !  Construisons des cabanes, Les cigales nous berceront. Écrivons des chansons,  Allons voir comment se portent les fourmis, Allons attraper les poissons, nous battre à coups de confettis. Ma vie, je veux te saisir !  Nous…

  • Là-bas très là-bas

    JEUDI 6 AVRIL. Poème autochtone, la crise Covid au Togo  Là-bas très là-bas  Loin du royaume des blancs Dans les pays du noir  Le sale, le mal, l’or et la peau  On s’interroge  On baisse la tête vers le ciel  Mais même mille prières, amen et donations  Ne font pas jaillir des anges ayant réponse à tout Alors quand l’azur pique les yeux  Et le soleil ne chauffe plus mais brûle  Noircit encore plus les crânes On tourne le cou vers l’écran  Miroir, reflet, projeteur  De vérité qui flirte avec mensonges  De vrai qui est saoulé au faux De questions, de pourquoi, de où…