CRIT 2019 – A la rencontre de la banda grenobloise

Stars parmi les stars du CRIT, aussi entraînés que les athlètes, signal que l’on est bien arrivé au CRIT audible à des kilomètres à la ronde, les bandas, fanfares et batukas de chaque IEP enflamment ce weekend les tribunes avec leurs rythmes endiablés et leurs hymnes iconiques. Parmi les grosses caisses, saxophones et autres mélodicas, la Péniche est allée interroger la banda de Grenoble, surnommée la Band-à-migou, du nom de Migou, le soubassophone iconique de la fanfare avec lequel ils comptent bien gagner la compétition cette année.

Migou, le soubassophone

A Grenoble, la Bandamigou est partout. Présente à chaque déplacement des équipes de l’IEP, elle anime également des soirées (utile pour financer les achats d’instruments) et se rencontre chaque semaine dans une ambiance de folie. Fins musiciens, les membres de la banda alternent entre grands classiques de la variété française (Dans les yeux d’Emilie, Partenaire particulier, Emmenez-moi), chants mythiques de supporters et mashups de leur invention. Toutefois, pas de prérequis pour les intégrer, il faut juste être motivé, être prêt à apprendre des instruments insolites, dont personne ne sait jouer, avoir un minimum de sens du rythme et bosser beaucoup. En effet, la banda n’est pas de tout repos. A fond à chaque match, vibrant au son assourdissant des tambours, rivalisant ou jouant de concerts avec les autres IEP, la journée de la banda est éprouvante, même pour le petit piccolo, pourtant pas très lourd à porter. Et le choix entre protéger ses oreilles avec des boules Quiès et être en mesure d’entendre ses partenaires est assez compliqué.Dans l’intense mais festive compétition qui oppose chaque IEP, Toulouse, Grenoble et Bordeaux sont au coude à coude. Toutefois, armé de la gamme d’instruments la plus diverse (un trombone, un violon, une clarinette, un piccolo, deux flutes, un violon, un mélodica, deux caisses claires, une cymbale, trois toms, un surdo, deux saxophones alto et un saxophone ténor), confiant sur son répertoire, et surtout capables de danser en jouant avec des chorégraphies savamment orchestrées, Grenoble est déterminé à l’emporter (il s’agirait bien de rentabiliser l’achat du soubassophone). « Techniquement, on est vraiment au dessus, même si les autres tiennent très bien les matchs » sur le plan de l’endurance, estime le capitaine de la fanfare de Grenoble.Arrive le sujet qui fâche : « la Batuka ils sont gentils, c’est très bien pour ambiancer un match, mais ils n’ont que deux rythmes », « c’est redondant et c’est galère de jouer avec eux ». Dommage qu’ils n’aient pas d’instruments à vent. Les Parisiens seraient sectaires et lassants ? Reste à savoir si la batuka parisienne acceptera de se faire remonter les bretelles de la sorte par les Grenoblois. Réponse dimanche lors de l’attribution du prix de la fanfare.

Adam Galametz