Le rap des étudiants internationaux à ScPo

 

« Un tourbillon d’expériences » c’est ainsi qu’Alexei Ymer-Welsby décrit son échange universitaire à Sciences Po dans une vidéo partagée par la page Facebook de l’institution. Initialement réalisée pour la compétition « Show and Tell » organisée par les Universités d’Australie, Alexei s’y met en scène rappant son expérience d’étudiant international à Paris. Pour mieux comprendre cet étonnant mélange de genres racontant l’expérience des internationaux à SciencesPo, La Péniche a rencontré son créateur.

Nous vous conseillons de voir sa vidéo avant de poursuivre la lecture.

 

La Péniche: Raconte-nous comment t’es-tu retrouvé à rapper ton semestre d’échange à Sciences Po en marinière, une baguette sous le bras ?

Alexei: (Rires) En fait c’était une compétition de films organisée par les universités d’Australie. J’ai reçu un e-mail de mon Université [l’Université de Melbourne ndlr] qui expliquait que si on était parti en échange, il était possible de participer à la compétition de vidéo « Show and Tell » des universités de Melbourne. J’aime beaucoup faire des films du coup je me suis dit “franchement, ça pourrait être cool”.

Le thème de la compétition portait donc exclusivement sur les échanges universitaires…

Oui et en voyant le sujet, j’ai choisi de créer un rap pour faire quelque chose de différent. Je ne voulais pas faire une vidéo informative “normale”. Mais d’autres gens ont fait des vidéos sur leur échange en calant de la narration sur des images, d’autres ont fait de l’animation… C’était vraiment diversifié.

Quelqu’un t’a aidé pour ta vidéo ?

Non j’ai tout fait tout seul. À part pour la partie qui met en scène mon amie Maraie, quelques amis m’ont aidé à filmer. Mais sinon j’ai créé toutes les paroles et enregistré la chanson moi-même, et édité la vidéo moi-même aussi. J’ai vraiment tout fait.

Ton français est très bon dans ton rap, as-tu eu de l’aide pour ça ou tu le parles couramment?

Merci (rires). En fait j’ai juste écrit en français et je l’ai fait corriger par un ami français avant d’enregistrer juste pour être sûr que c’était bon.

Mais tu parlais français durant ton échange à Sciences Po?

Oui, oui bien sûr. J’ai pris un de mes cours en Français mais le reste était en anglais, ce qui était probablement un peu paresseux de ma part. J’aurais dû prendre plus de cours en français, ça m’aurait permis de me perfectionner. Mais bon, c’est assez compliqué comme langue (rires).

Pourquoi as-tu choisi de faire ton échange à Sciences Po? Tu avais d’autres possibilités en France?

Oui je crois que j’en avais. Mais Sciences Po était la meilleure université et surtout, elle était à Paris. Ces deux facteurs étaient très importants ! J’aurais bien voulu dire que c’est parce que j’étudie la science politique mais bon c’est pas vraiment vrai… (rires). Mais étudier à Sciences Po était vraiment très intéressant.

Tu as l’air d’avoir beaucoup voyagé pendant tes six mois en France mais dans la chanson tu dis aussi que tu as beaucoup travaillé. Est-ce que c’est vrai?

… Mmmm oui? (rires)

Est-ce que le travail demandé était plus compliqué qu’en Australie?

Mon cours en français était compliqué. La façon dont tout est enseigné à Sciences Po est très différent de l’Australie. Par exemple le fait que l’on ait un cours avec seul professeur et une conférence de méthode. Et en Australie on n’a pas d’exposés. Je ne sais pas si c’était plus dur au final, je pense que ça dépend vraiment des cours que l’on prend.

Donc qu’est-ce qui t’a le plus surpris à Sciences Po?

Mmmm… peut-être que peu de gens portaient des costars (rires). Quelqu’un m’avait dit que tout le monde portrait des costars à Sciences Po ! J’y ai cru en me disant que c’était drôle. Mais ça n’est évidemment pas vrai (rires).

Y a-t-il quelque chose que tu regrettes ne pas avoir fait à Sciences Po?

Je pense que ce que je regrette le plus c’est de ne pas être resté un an entier. J’aurais choisi plus de cours de sciences politiques, des cours plus “sciences po”. Je regrette aussi de ne pas avoir fait plus partie de la vie associative.

Quelles associations par exemple?

Sans doute les associations de cinéma parce que c’est un art qui m’intéresse beaucoup. Mais j’ai quand même fait du tennis plusieurs fois avec l’Association sportive!

Pour finir, dans les paroles de ta chanson tu dis que tu as « voyagé dans le monde entier », marché dans les « charmantes et vieilles rues de Paris » et « mangé des éclairs au chocolat ». Qu’est-ce qui te manque le plus?

Marcher dans les rues de Paris sans hésiter. Paris est une ville tellement belle et unique. La meilleure chose à faire dans Paris est d’être piéton. C’est très facile de marcher dans n’importe quel endroit mais je pense que Paris est le meilleur endroit pour le faire.