Faut-il aller à la Queer Week ?

 

Toi aussi, tu as lu l’article du Figaro qui reprend le programme de la Queer Week mot par mot en y voyant le signe de la « théorie du genre » qui existe bel et bien et qu’on nous cache ? Si non, c’est ici. La Péniche a tenté d’en savoir un peu plus sur la polémique, politique et polissonne Queer Week et surtout sur les raisons pour lesquelles tout le monde, y compris nos confrères du Figaro, devait s’y rendre.

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Parce qu’elle touche tout le monde et ne nous souhaite que du plaisir

« Sous le signe du plaisir », c’est en effet ainsi que se déclare cette semaine un peu particulière au sein de la (trop sage ?) vie sciencepiste. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les orientations.  Habitué aux conférences sur la politique européenne d’avant guerre ou sur le bien fondé du fordisme ? Venez découvrir l’Histoire des Objets de Plaisir, en Leroy Beaulieu, ce mardi à 17h. Adhérent à Sciences Po Environnement ? Préférez plutôt les « Plaisirs de l’Eco Sex », jeudi, de 19h15 à 21h15, en Jean Moulin !

Parce que la Queer Week prépare son programme depuis la rentrée

1939420_596421770452836_1921909232_nLa Queer Week est une association étudiante, à ne pas confondre avec Plug’n’Play avec qui elle travaille en étroite collaboration. Depuis 2010, elle fait figure de trublion dans le paysage des associations étudiantes en étant la première à proposer une semaine de réflexion sur les genres et les sexualités en France. Pour cela, elle associe des conférences sur des sujets allant de la pornographie aux sextoys, différents ateliers comme « le post-porno », des performances artistiques (et notamment une exposition), et des événements inclassables comme un rituel vaudou, le tout conclu par une soirée « Mauvais Goût », vendredi soir au « cul d’Orsay » comme le précise la page FB de l’event, à la programmation alléchante. Pour plus d’infos, retrouvez l’intégralité du programme sur http://queerweek.com/.

Parce que la Queer Week va pimenter ta vie sciencepiste (et ta vie tout court) :

Honnêtement, parler de sextoys en Boutmy, on sait que tu le fais pendant tes cours, mais c’est plus drôle quand c’est le sujet d’une conférence. Et puis on a des ateliers « post-porno », on apprend à écrire son scénario sexuel, et avoir pour prof une travailleuse du sexe, oui, ça change de l’adjoint à la candidate à la Mairie de Paris qui t’enseigne l’IP (même si on ne doute pas qu’elle soit passionnante).

Parce qu’ils sont inratables en Péniche :

1614584_801771743184415_1065369248_oUn immense stand rose avec des badges, des livres aux couvertures affriolantes des jolis sacs en tissus que tu peux comparer avec ceux de la semaine du cinéma et pleins d’autres petites surprises, et derrière, les organisateurs bigarrés, souriants et hypermotivés de cette semaine créée par Richard Descoings. Pour Marie, l’organisatrice blonde en grand manteau de fourrure, il y a trois bonnes raisons de venir à l’un, l’autre ou tous les événements de la Queer Week :

1)      Le festival de courts-métrages : la Queer Week diffuse des courts métrages queer venus du monde entier…Et notamment d’Espagne ou encore des États-Unis pour la première fois.

2)      La soirée. Marie nous promet « de la musique bigarrée », des performances impressionnantes du collectif CRISIS et l’École du Louvre en partenaire, et ça, on en redemande.

3)      « Il est temps d’ouvrir les fenêtres et les portes à Sciences Po » et notamment de rattraper un véritable retard français par rapport aux universités anglosaxonnes.

Parce que quelque soit votre orientation politique, sexuelle, amoureuse, vous êtes les bienvenus

Certains sujets de conférences pourront faire rougir les plus chastes ou s’énerver certains, ils n’empêchent qu’il s’agit de sujets de société et d’actualité. Les conférences comme les ateliers et la plupart des événements sont gratuits, seule la soirée est payante. La sexualité et le plaisir concerne aussi bien le Fils d’Arcueil que le gentil délégué de ta conf’ de maths (qui ne font peut être qu’une seule et même personne, méfie toi), la Summa Cum Laude ou bien le redoublant : chacun est invité à débattre, dans une ambiance qui est finalement moins polémique que chaleureuse et, oui, c’est vrai, un peu en dessous de la ceinture.