Plug n’play, l’association LGBTQIH de Sciences Po

n45590928046_4128.jpgLa campagne de lutte contre l’homophobie dans l’enseignement supérieur et l’approche de la journée mondiale de lutte contre le Sida constituent deux bonnes occasions de discuter avec les responsables de Plug’n Play.

Plug’n Play, Ghislain et Charles la présente comme « l’asso LGBTQIH de Sciences Po »(sic). Pourquoi aller au-delà de la dénomination assez courante LGBT? LGBTQIH pour Lesbiennes, Gays, Bis, Trans, Queers, Inters, Hétéros : le but est d’inclure toutes les catégories, ou même, pourquoi pas, dépasser les lignes d’affiliation sexuelle ou de genre. L’association veut insister sur l’intégration plutôt que l’exclusion et la différenciation. En effet, (trop) souvent l’imaginaire collectif est plein d’a priori pour ce type d’assoc’ : renfermée sur elle-même, frisant avec l’hétérophobie, revendiquant des droits spécifiques pour une catégorie d’individus spécifique …

L’idée qui guide les bons mots de Plug’n Play c’est en fait bien moins de revendiquer la différence que l’égalité pour tous. Ca l’était l’année dernière avec la campagne décalée contre l’hétérophobie, ça l’est encore cette année avec le slogan « Nous sommes tous des pédettes et des lesbiens ». Les pédettes et les lesbiens – après avoir butté quelques secondes sur la formule – on en déduit que c’est tout le monde : les hommes qui aiment les femmes (et vice versa), les femmes qui aiment les femmes, les hommes qui aiment les hommes (..). Une préoccupation d’élargir les rangs qui se retrouve jusque dans la dénomination du groupe facebook, « plug n play friendly ». « Friendly », un qualificatif que l’on utilise parfois pour les bars gays… mais pas que. Cette volonté d’unité ne se veut pas coquille vide mais plutôt un moyen de combattre les préjugés et sentiments de rejets qui subsistent à l’égard des LGBT(..). Face à l’impression que l’homophobie serait « derrière nous », Ghislain et Charles insistent sur le fait que ce sentiment ne correspond pas à la réalité : l’homophobie existe toujours même si son caractère est peut être plus diffus.


Cet état d’esprit se retrouve également lorsque l’assoc dévoile les activités pour la Journée mondiale contre le Sida le mardi 1 décembre prochain. L’équipe rappelle tout d’abord que le Sida touche au final plus d’hétéros que d’homos. Tout le monde est concerné, et donc tout le monde est invité à venir s’allonger sur le sol de la Péniche mardi à 12h15 lors d’un « die in » pour représenter et rendre hommage aux victimes du virus. Dans le cadre de cette journée auront lieux conférences, distribution de ruban rouge, de préservatifs mais aussi en Petit Hall d’une campagne sur le modèle national « Et si j’étais séropositif.. » avec la branche Sciences Po de AIDES. Le but de la campagne est de lutter contre l’exclusion des séropositifs en générant de l’empathie envers les malades.


Vous voilà donc « branchés » sur l’actu p&p, à vous de jouer !

Les liens:

« Die »-quoi ?


La campagne « si j’étais. »

Le site de Aides

La conférence.

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