Que retenir du procès de l’a-nez ? ( pardon )

L’histoire se trouve parfois à la croisée des chemins, et aujourd’hui, grâce à Révolte-toi Sciences Po et Sciences Potter, nous y étions. La guerre du monde des sorciers est terminée, mais dans un ultime rebondissement, nous revoilà avec Lord Voldemort (mais paie ta modestie) sur le dos. Cette fois, la justice, conduite par Tommy Rizo, président du Magenmagot, pourra et devra faire son travail.

Une accusation en feu (comme les cheveux de Ginny)

Face au Seigneur des Ténèbres, les gentils, prêts à tout pour le faire tomber ledit mage noir pour de bon, ont joué sur tous les tableaux ! De la possession illégale d’animaux magiques au détournement de mineure révélé par Ginny alias Manon de Cabarrus, ( en passant accessoirement par le meurtre de dizaines d’innocents et le génocide ), les témoins et les avocats passent tout au peigne fin, avec l’espoir et la conviction qu’un tribunal puisse en finir avec le mage noir le plus ignoble de tous les temps.

Crédits photo : Fédération Francophone de Débat

L’humour et la verve étaient les maitres mots de la fine équipe qui nous a fait rire, tout en nous gagnant à sa cause ! Dans le public, des « oh », des « ah » mais aussi des « ils sont ouf » de la part des lycéens venus assister à l’exercice auxquels se sont livrés les orateurs pour leur plus grand plaisir. Maitre Bibal aura été le favori du public, faisant naitre, à n’en point douter, des vocations. On notera d’ailleurs les rires francs provoqués par Joseph CANGE dans la peau de Kingsley Schackelbot, sorcier militant pour la cause de ses compatriotes racisés qui aura profité de la diversion offerte par sa cravate pour placer un réquisitoire révolutionnaire impressionnant.

Un Tom qui ne veut qu’être pardon-nez

Peut-être avions nous un peu trop vite jugé Lord Voldemort… Une enfance difficile en orphelinat, une adolescence de paria auraient elles pu donner autre qu’un adulte dérangé et maléfique? Tel était l’argument d’une défense aussi impressionnante que flippante, menée par Narcissa Malfoy (Capucine Delattre) , son fils Drago (Jules Saunier) , l’impressionnante Bellatrix Lestrange (aka a Falco) et Maitre Perez!

Crédits photo : Fédération Francophone de Débat

Pour une fois le camp des méchants a soulevé les foules: Drago Malefoy aura séduit par ses tournures de phrases presque magiques tandis que Bellatrix aura quant à elle convaincu par…eh bien…son argumentation criante de franchise. Cette fois, c’est le jeu théâtral qui est mis en avant et qui fait, il faut le dire, pencher la balance du côté de la Force. Comme si nous n’étions pas assez tourmentés, arrive Maitre Perez, qui met en pièce son collègue du barreau mais aussi Harry Potter lui même (Ménélas Kosadinos) qui aurait fait l’affront au tribunal de se présenter comme victime et avocat. Jusqu’à l’ultime minute la tension est palpable et le verdict incertain: ce mardi soir sera-t-il le jour (haha soir/jour, non? ok) qui verra l’acquittement de Tom Elvis Jedusor?

Accio Verdicto

Finalement, le jury,  composé de personnalités qui auront bien voulu jouer le jeu mais surtout de David et Mumu, les deux célèbres youtubeurs, se retire pour délibérer et fait place à Adrien Rivière. L’auteur et formateur à la prise de parole est incisif : si le public a été un peu convaincu par tous, lui ne semble avoir été convaincu par personne ! Tout le monde y passe, étudiants-comédiens comme avocats, mais aussi les témoins Tara Bonnefous (Minerva McGonagall) et Madeleine Graveleine (Dolores Ombrage). Lord Voldemort (Thomas da Costa) lui même n’est pas à l’abris et c’est un hilarant pied de nez qui est fait au discours de ralliement d’un seigneur des ténèbres mégalo et un poil hors sujet.

Crédits photo : Fédération Francophone de Débat

L’heure du verdict a sonné et le cadran affiche 21h05, le prévenu est jugé… COUPABLE. Les murs tremblent plus sous les hourras que Voldy lui même! Une condamnation à mort donc pour Tom Jedusor, après un procès digne des plus grands qui aura donné à votre humble servante l’envie de voir le suivant, celui d’un autre égocentrique qu’on appelle « Le Duc ».