Radiostars: la bonne surprise du printemps

Tient bon la barre

« Video killed the radio star », la bande originale est à l’image du film : elle ne surprend pas mais demeure entrainante.

Le réalisateur Romain Levy nous plonge au sein d’une équipe de radio qui règne sur les audiences à coups de blagues plus ou moins légères. Seulement à trop jouir de son succès les animateurs perdent leur place de numéro un. Ben, humoriste désillusionné, intègre l’équipe en crise. Les chroniqueurs parisiens, snobs cyniques, se voient contraints d’entamer une grande tournée en province, à la reconquête de leur public. RADIOSTARS_PHOTO1.JPG

Démarre alors une sorte de voyage initiatique à la rencontre de personnages atypiques. Dans des patelins incongrus les animateurs font contre mauvaise fortune bon cœur. Au-delà de vives tensions, en une heure quarante de péripéties, ils finissent par se découvrir une vraie fraternité et révèlent des blessures presque subtiles.

Dany Boon dépeignait un sudiste dans le Nord-Pas de Calais, voilà venir le tableau de parisiens en province. Si ce film n’est pas avare en clichés, à l’inverse des Ch’tis, il a le mérite d’être vraiment drôle. L’essentiel est présent dans la bande-annonce mais il reste un florilège de situations savoureuses et de répliques mordantes. radiostars.jpeg

Les personnages sont plutôt caricaturaux et le message moralisateur prêterait presque à sourire de par sa candeur. Mais à l’heure où l’on traite avec cynisme la moindre trace de sentiment ce film a une force : celle d’être idéaliste. Il peut donner à penser pour qui veut bien s’autoriser un peu d’insouciance.

Cette comédie reste sans prétention et n’est pas à intellectualiser. Elle est simple, drôle et touchante. A défaut d’être un grand pas pour l’homme c’est une friandise d’humanité.