• Xavier Dolan affirme brillamment son cinéma avec « Matthias et Maxime »

    Si Xavier Dolan a annoncé la fin d’un cycle cinématographique lors de sa prise de parole rapide avant l’avant-première de son dernier film Matthias et Maxime à l’UGC des Halles mardi 15 octobre, ceux qui n’aiment pas ses précédents pourront se passer d’aller le visionner. Toutefois, même s’il propose un film qui s’inscrit dans la lignée de ses dernières réalisations, sans vraiment surprendre, il le fait avec brio. Tout au long de l’histoire d’amour (ou plutôt, de la révélation de l’amour que se portent les protagonistes eux-mêmes), il nous frustre et nous fait sourire avec les héros, et ce toujours…

  • Horreurs automnales

    On est déjà fin septembre. La rentrée est passée, l’automne s’installe. Vous savez donc que la spooky season arrive… Et je ne parle pas des galops et autres échanges de mi-semestre. Non, il s’agit de la saison de septembre à octobre qui annonce, de manière très anglo-saxonne, la saison d’Halloween ! En attendant la meilleure fête de l’année – trop sous-estimée en France, quel dommage – voici une petite sélection de films pour se faire peur, en salle ou sur petit écran, en fonction du niveau de frayeur que vous pouvez supporter. Niveau 1 – Scary Stories (to tell in…

  • « Une fille facile » – la classe et le genre

    Nous étions lassées du « male gaze », de ce regard hypersexualisant et réducteur que les hommes réalisateurs posent parfois sur leurs personnages féminins.Nous les réclamions donc depuis longtemps, et nous commençons à en avoir : des femmes cinéastes qui posent leur propre regard sur le désir et la sexualité féminine. Voir une « une fille facile » de Rebecca Zlotowski, c’est donc se plonger dans 92 minutes de sensualité zahienne, mais c’est surtout assister à la naissance d’une nouvelle génération de femmes cinéastes prêtes à livrer leur propre regard sur la condition des femmes, avec subtilité et ambivalence. Ambivalence, car à la question…

  • Billet d’humeur : L’Oscar du moins pire film

    Dans la nuit de dimanche à lundi dernier avaient lieu les Academy Awards : les Oscars, rendez-vous annuel des cinéphiles et professionnels du métier au même titre que Cannes, et d’ailleurs généralement pour récompenser des films qui avaient débuté à ce même festival français. Faute de pouvoir y assister j’ai, comme chaque année, regardé la cérémonie depuis mon ordinateur, et comme chaque année j’ai revu les mêmes motifs ressortir. La saison des cérémonies se clôt par ce fameux week-end faisant le pont entre les Césars et les Oscars, mais surtout par le dernier prix donné au « Best Picture »…

  • Le Mag’ : Paris est à nous, une œuvre capitale ?

    C’est l’histoire d’un rêve devenu réalité. Mieux : l’histoire d’un rêve devenu révolution. Un film né de la volonté d’une bande de copains de mettre en pratique ce conseil du sage philosophe Orelsan : « Si tu veux faire des films, t’as juste besoin d’un truc qui filme ». Ici, le « truc qui filme » est une caméra Black Magic Pocket, à peine plus volumineuse qu’un appareil photo. Les acteurs se comptent sur les doigts d’une seule main, et le budget est aussi minimaliste que le casting : 4000 euros initiaux auxquels il faut ajouter les 90 000 euros récoltés sur la plateforme de financement…