• Un coup de maître : L’art français de la guerre

    Après la fougue de Marien Defalvard, L’art français de la guerre, d’Alexis Jenni, est le second premier roman de la rentrée littéraire auquel La Péniche consacre un compte-rendu. Un premier roman remarqué, toutefois, puisque qu’il vient de recevoir depuis les tables du Drouant la consécration que de nombreux chefs-d’œuvre n’ont pas connu, à savoir le Prix Goncourt. L’art français de la guerre, avec son énigmatique titre-référence à l’ouvrage philosophico-tactique de Sun Tzu, attise donc les curiosités. Il est rare en effet qu’un professeur de biologie de 48 ans, qui se déclare « écrivain du dimanche », décroche à sa première tentative…

  • Le rendez-vous manqué de l’egomaniac Joeystarr

    Ces derniers temps, force était de constater cette habitude un peu facile que nous avions adopté : on ne parlait plus de Joeystarr que dans la rubrique des faits divers ou dans celle consacrée au septième art. Il n’y en avait plus que pour l’acteur reconnu et « bankable », l’ex-taulard presque repenti, et plus récemment selon ses dires l’homme au foyer. Le Jaguarr est donc enfin de retour aux affaires du hip-hop et nous le fait savoir, il n’a qu’une seule ambition : parler de lui et le faire haut et fort. C’est dans ce contexte d’agitation médiatique autour de lui qu’il…

  • Gallagher’s high flying birds : Noel avant l’heure ?

    Nous l’avions laissé en pleine guerre fratricide il y a à peine deux ans dans les coulisses du festival Rock en Seine à Paris. La séparation d’Oasis consommée et Liam le frère ennemi renié, Noel Gallagher n’a pas tardé à remonter un groupe pour reprendre le chemin des scènes et studios d’enregistrement. Le guitariste et surtout prolifique songwriter est désormais flanqué d’une bande de musiciens qu’il a pu côtoyer par le passé ici et là. Réunis sous le nom de Noel Gallagher’s high flying birds – rien que ça – on retrouve parmi eux Mark Rowe ancien pianiste d’Oasis, Jeremy…

  • Le chemin de croix du lonesome driver

    Cannes 2011 : une sélection éclectique qui aligne les grands noms. Que l’on soit subjugué par sa beauté ou non, l’ampleur du film de Terrence Malick surprend le public et le jury du festival : la palme ne fait aucun doute. Les pronostics vont alors bon train pour la mise en scène. Tout le monde se trompe : Moretti et Almodovar repartiront bredouille. Nicolas Winding Refn non : prix de la mise en scène. Cannes est un festival majeur, comme aiment à le rappeler le combo des critiques Inrocks-Canal qui se la collent tous les ans à la même époque, et le prix que…

  • Légende noire et Bohème : John Fante, enfant infernal des Etats-Unis.

    Vous êtes dans une bibliothèque à la recherche d’un bon livre, de quoi vous distraire durant vos longues soirées car votre box internet vous a lâché. Après avoir feuilleté quelques grands classiques, rien ne vous emballe vraiment. Alors vous discutez avec le bibliothécaire : crâne rasé, teint cireux, la voie rauque d’ancien fumeur émergeant d’une dentition lacérée. Limite junkie façon Trainspotting. Clairement son truc c’est la littérature américaine ; la beat génération, Burroughs, Ginsberg, Bukowski, tout ça il connait par cœur. Mais lorsqu’il vous conseille John Fante, ce coup-ci le doute n’est plus permis. Vous êtes en face de l’escroc première génération,…