Les vestiges du premier semestre peinent à s’évanouir de nos souvenirs, débute maintenant l’attente des résultats, ces enfants bâtards générés dans les entrailles de l’Institut au terme d’une sombre mécanique de gestation sur laquelle la spéculation va bon train à l’aide de mots parfois terribles ; « népotisme », « tricherie », « note-à-la-gueule », « harmonisation » – tout y passe pour adoucir la grimace involontaire qui convulsera nos visages à la découverte du fruit de presque cinq mois de labeur. Dans l’attente de ce jugement qui arrivera après un délai très raisonnable si l’on considère la justice française, l’étudiant moyen s’attèlera simultanément à évincer de son espace mental les restes parasitaires de ses cours défunts avec plus ou moins de succès, à l’application de bonne résolutions sur lesquelles je me verrai mal vous réitérer une boutade déjà faite maintes fois à ce stade de l’année, et enfin – et peut-être surtout– à entretenir cette douce langueur que procure l’entre-deux semestres, ce cocon de soie nommé temps-libre qui te berce et qui te ment en te disant que ça durera toujours.
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