• La part de gâteau indigeste de Cédric Klapisch

    Quand Klapisch fait du Klapisch, on s'amuse. Mais quand Klapisch fait du cinéma social, on s'indigne. Ma part du gâteau, nouveau film de Cédric Klapisch (L'auberge espagnole, Les Poupées russes, Paris), relate la rencontre entre Steve, trader richissime et arrogant, et France, ouvrière de Dunkerque au chômage. Elle devient sa femme de ménage, puis la baby-sitter de son fils. Peu à peu les relations se font plus chaleureuses, jusqu'à ce que France découvre que son nouvel employeur est responsable de la faillite de son usine.

  • Du 6e au 7e (ciels) : Les femmes du 6e étage, Philippe Le Guay

    Fabrice Lucchini en bourgeois volubile comme vous ne l’avez jamais vu ? Ce film est fait pour vous. C’est l’histoire d’un banquier et de sa femme, bien établis dans la communauté bcbg du XVIe arrondissement, dont la bonne, après la mort de « Madame votre Mère », décide de claquer la porte, ne supportant pas les idées de réaménagement de la belle-fille. Les deux vieux sont perdus, Monsieur manque de chemises et il est hors de question que Madame s’y mette, elle est trop « épuisée » par ses journées chez le couturier, chez Ladurée, chez Marie-Suzanne, et enfin flûte quoi, il faut préparer…

  • Un pas de deux éclatant, Black Swan de Darren Aronofsky

    On peut toujours avoir la critique facile. Les mauvaises langues trouveront toujours des défauts mineurs à des films majeurs. J’en fais sans doute partie. Je dois donc parler ici du dernier film du cinéaste américain Darren Aronofsky, que l’on connaît notamment pour son précédent film, remarqué, qui remettait Mickey Rourke et le catch sur le devant de la scène. Ici, on est moins violent : on parlera de danse classique et de Natalie Portman. A priori, on aurait pu penser le film plus soft, doux, agréable. En réalité, il est tout le contraire. Le succès du film réside en ce que…

  • Harry Potter 7.5, étendard du Blockbuster consensuel

    Il est déjà absolument intolérable d’avoir à écrire une critique quelle qu’elle soit, mais il est plus que scandaleux encore d’entreprendre une critique des films Harry Potter. Car ils ont ceci en commun avec Jésus Christ et le beurre salé que le jugement qu’on porte sur eux est infiniment dépendant de facteurs extérieurs à eux-mêmes . Selon qu’on a lu ou non le livre, qu’on le considère comme saint ou qu’on accepte l’émancipation du film, qu’on rêve d’action ou d’émotion, qu’on a mangé une pintade bourguignonne avant le film ou qu’on va le voir au réveil, l’opinion qu’on en a…