• Interview de François-Henri Désérable : « J’essaie seulement de donner leur poids de papier aux obsessions qui m’animent »

    Couronné du grand prix de l’Académie Française pour son quatrième roman Mon maître et mon vainqueur le 28 octobre dernier, François-Henri Désérable romancier a accepté d’accorder à la péniche un entretien pour permettre aux étudiants de Sciences Po de le découvrir. Victoire : À dix-huit ans, vous vous orientez vers une carrière de hockeyeur professionnel, aujourd’hui, à trente-quatre ans, vous êtes couronné du grand prix du roman de l’Académie Française pour Mon maître et mon vainqueur, qu’est-ce qui vous a poussé à passer de la crosse à la plume ? François-Henri : À dix-huit ans j’ai annoncé tout naturellement à mes parents que je souhaitais devenir…

  • Avec Les choses humaines, Yvan Attal propose une adapation décevante du roman de Karine Tuil

    “La société malade du viol ne peut guérir que si, en ayant fait le diagnostic, elle accepte de remettre radicalement en question les grands rouages de sa machine culturelle, et son contenu. », écrit Gisèle Halimi dans Le crime.  Avec son nouveau film, “Les choses humaines”, Yvan Attal déploie une réflexion sur la mécanique sociale du viol et la notion de consentement. Mais la légitimité du sujet cache une pâle adaptation du roman de Karine Tuil paru en 2019 et lauréat du prix Goncourt des lycéens. Dès lors, se confronter à des sujets importants ne suffit pas à réaliser un film de qualité. …

  • Mohamed Mbougar Sarr, auteur sénégalais, remporte le prix Goncourt

    Le 3 novembre dernier, aux alentours de midi, l’Académie Goncourt décernait son 119e prix à Mohamed Mbougar Sarr pour son quatrième Roman La plus secrète mémoire des hommes (éditions Philippe Rey coédition avec Jimsaan). L’auteur Sénégalais fait partie de ces rares écrivains qui, francophones certes, sont récompensés par le prix Goncourt sans être français. Né à Dakar en 1990, il suivra sa scolarité jusqu’au bac au Sénégal avant de venir s’installer en France pour ses études supérieures. Son premier roman Terre ceinte, paru en 2015, connaît déjà un certain succès et se voit remettre le grand prix du roman métis, ainsi que le prix du roman…

  • Hors-saison

    Épisode 1 : automne À nouveau le froid, à nouveau la nuit, à nouveau la pluie ; aucun doute, l’automne est revenu. L’automne, c’est un peu la dernière des saisons ; on se dit que c’était mieux avant, que ce sera mieux après, que c’est, en somme, un mauvais moment à passer. Rares sont celles et ceux qui l’apprécient, et elle nous le rend très bien. Entre la toux qui nous surprend avec ses traditionnels maux de gorge et le poids des cours plus effrayant qu’Halloween, comment pardonner à l’automne son lot d’épreuves ? Peut-être, plus loin que ces premières rancunes, avons-nous…

  • Le Mag’ – Théâtre : Qui a tué mon père, ou quand le théâtre donne corps à la violence du texte

    Figure hautement visible et internationale de la littérature française, Edouard Louis publie en 2018 son troisième ouvrage, Qui a tué mon père. Ce monologue théâtral, écrit à la suite d’échanges avec le metteur en scène et acteur Stanislas Nordey, s’inscrit dans la continuité de son œuvre récente et vient dénoncer la violence politique et sociale qui marque la région de la Somme où il est né et a grandi. La pièce, qui était déjà controversée au moment de sa publication aux éditions du Seuil pour la mise en mots, peut-être au détriment de la finesse littéraire, d’une opinion aux yeux…