Tour d’horizon des expositions parisiennes de début 2019

Avis aux amateurs (et aux autres) : si les expositions que les très nombreux musées parisiens proposaient cet hiver ne vous ont pas forcément plu, ou si au contraire vous en voulez encore, sachez que l’année 2019 a déjà beaucoup en réserve pour vous surprendre. La Péniche vous en propose ici un avant-goût (largement non exhaustif).

NB : La plupart des expositions sont encore en préparation, et n’ouvriront que dans quelques semaines, mais il n’est jamais trop tôt pour s’y intéresser. En attendant, profitez-en pour voir les expositions de la saison dernière, dont la fermeture est pour la plupart imminente !

Pour commencer avec une grande institution parisienne (et en plus tout près de Sciences Po), le Musée d’Orsay monte, à partir du 26 mars, l’exposition « Le modèle noir, de Géricault à Matisse ». Celle-ci s’interroge sur la représentation des Noirs dans l’art pictural, et sur le traitement qui leur a été réservé par les artistes. Elle vous permettra peut-être, si vous avez eu l’opportunité de la découvrir cet automne à la Fondation Louis-Vuitton, de prolonger l’œuvre de Jean-Michel Basquiat, qui a pour topos récurrent la figure de l’homme noir et ses multiples facettes.

A tous ceux qui partent bientôt en 3A, qui en reviennent et se sentent blasés par la grisaille parisienne, ou qui tout simplement ont une envie de voyage, plusieurs expositions vous permettront cette année de de vous évader un peu.  Tout d’abord, le musée Marmottan Monet lance une exposition sur le thème des peintres orientalistes : « L’Orient des peintres, du rêve à la lumière » (à partir du 7 mars), qui révèle l’influence majeure que la fascination des peintres européens pour cette région a pu avoir dans l’évolution de la peinture moderne du romantisme vers l’abstraction. Dans une approche moins européo-centrée (ce qui est toujours rafraîchissant), le Quai Branly met en place à partir du 12 mars une exposition au nom évocateur : « Océanie ». Ce continent, très souvent méconnu, se dévoile aux visiteurs par un choix d’œuvres anciennes comme contemporaines qui permet d’appréhender ses évolutions culturelles complexes.

Dans un tout autre registre, les amateurs de peinture moderne trouveront leur bonheur dans la nouvelle exposition ambitieuse de la Fondation Louis-Vuitton. Après avoir frappé un coup d’éclat en réunissant la collection Chtchoukine en 2016, celle-ci présente à partir du 6 février « La collection Courtauld », ensemble majeur d’art impressionniste et postimpressionniste (Manet, Monet, Renoir et bien d’autres) issu des collections personnelles de l’industriel anglais Samuel Courtauld.

Dans le prolongement chronologique de la peinture du XIXème siècle se trouve la nouvelle exposition du Centre Pompidou, « Vasarely, le partage des formes » (du 6 février au 6 mai). Elle retrace le parcours pictural multiple et très divers de cet artiste hongrois prolifique qui réinvente l’abstraction et expérimente dans tous les champs de l’art graphique (publicité, graphisme, peinture, architecture …). Deux autres grands artistes du XXème siècle, Picasso et Calder, se trouvent également exposés à partir du mois de février (le 19 pour être exacte), cette fois au musée Picasso-Paris, dans une forme d’échange et de dialogue entre les œuvres sur le thème du vide et de sa place dans la conceptualisation artistique des deux hommes.

Les expositions méritant le détour sont encore nombreuses, et je manque de mots pour vous les décrire sans vous ennuyer à mourir, mais je ne saurais trop vous encourager à aller les découvrir !

Blandine Rodriguez