Un premier cycle africain à Sciences Po en 2011-2012

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Dans une interview publiée sur le site Afrik.com, Hervé Crès, le directeur adjoint de Sciences Po revient sur les projets de création d’un premier cycle africain d’ici deux à trois ans, conformément à la volonté de l’établissement de couvrir toutes les aires culturelles.

Il reconnaît que la création du cycle transatlantique à Reims (notre article ici) a ralenti un processus initié de longue date. Prévu à l’origine pour 2010, ce programme ne devrait voir le jour qu’à l’horizon 2011-2012. Parmi les difficultés rencontrées : le développement d’un réseau d’universités partenaires en Afrique et la définition d’un projet académique. Le choix de la ville d’accueil (Nantes a été évoquée un temps, mais ce n’est plus d’actualité) est aussi problématique.

A noter: pour financer le projet, Hervé Crès soulève des pistes pour le moins originales, telles que le financement des étudiants africains par le gouvernement chinois, « dont l’intérêt pour l’Afrique n’est pas un secret. »

Le texte intégral de l’interview ici.

 

Illustration: enseignementsuperieur.

4 Comments

  • chloé

    heu… l’article de la péniche parle de « financement des étudiants africains par le gouvernement chinois », je vois pas la différence avec « faire financer les bourses offertes aux étudiants chinois »: ça revient au même, non? l’article ne parle pas de faire fonctionner tout le campus grâce à la générosité de Pékin…

  • Tom

    J’ai peut être mal compris, mais quand on lit l’interview il ne me semble pas qu’il soit question de faire financer le nouveau campus par le gouvernement chinois, mais plutôt de lui faire financer les bourses offertes aux étudiants chinois.

    ctrl+V:
    « D’autres partenaires pourront également financer des étudiants, par exemple le gouvernement chinois, dont l’intérêt pour l’Afrique n’est pas un secret, et qui aide certains de ses étudiants dans leurs études. »

    Peut-être faudrait il préciser, non?

  • Fan

    Choisir Nantes comme site pour un cycle africain, quand on sait que cette ville a été l’un des principaux ports français de la traite d’esclaves dans le commerce triangulaire (sinon le 1er), c’est soit faire preuve d’un manque total de culture historique, soit pratiquer un humour noir un peu douteux.

    Mais bon, au vu du dernier paragraphe, on se dit que tout est possible…

  • 3A en Afrique

    IL devrait peut-être aller sur le terrain, Crès, il s’apercevra que les Africains commencent sérieusement à en avoir marre, des Chinois. En Zambie par exemple, tout le débat politique est structuré autour de la question de la prédominance chinoise dans le secteur minier.
    Au Ghana, où ils avaient au départ été reçus à bras ouverts, les Chinois sont aujourd’hui réputés des employeurs déplorables et pour les entrepreneurs locaux des concurrents plus que déloyaux.

    Si Sciences Po se met à former des cadres payés par le gouvernement chinois, ceux-ci risquent de n’avoir aucune crédibilité en Afrique (alors qu’actuellement, l’école y a une très bonne réputation!)