Une nouvelle année avec Sciences Polémiques

A la question de ce qu’est l’art oratoire, Socrate avait répondu : « L’art oratoire n’est pas un art, mais un savoir-faire qui produit du plaisir ».

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Ce savoir faire, nous avons tous rêvé d’en être doté, d’acquérir cette aisance et spontanéité en toute occasion et peu importe l’interlocuteur. C’est peut être même l’un des premiers malaises que beaucoup éprouvent en entrant à Sciences Po. Marion, élève de première année, se rappelle du sentiment d’infériorité et de ridicule qu’elle a éprouvé face aux démonstrations d’éloquence de ses camarades durant son stage d’intégration. « Ils parlent déjà comme des journalistes » s’était-elle dit.

Face à cette difficulté d’allier le fond et la forme, Sciences Polémiques, l’association d’éloquence et de débat de l’école, se propose donc de venir en aide à ceux qui veulent y parvenir et de mettre au devant de la scène ceux qui y sont déjà parvenus

 

 Une nouvelle équipe

Aujourd’hui, l’équipe se compose d’une quinzaine de membres avec à sa tête Raphaël Charpentier, très fier de ses nouvelles recrues. Ayant accédé à  la présidence cette année, il succède, ce qui était d’après lui difficile, à Pierre-Noël Clauzade qui avait beaucoup fait pour l’association.

En effet, le visage de Sciences Polémiques a beaucoup évolué depuis sa création. Elle s’est ouverte à tous : fini le temps où les élèves de première année laissaient la place aux plus expérimentés : désormais, ils osent ! L’extension massive des activités proposées n’y est évidement pas pour rien mais il reste du progrès à faire. Le nombre de spectateurs augmentant beaucoup plus rapidement que celui des participants, il faut continuer de convaincre que tout le monde peut tenter sa chance en tant que bon orateur.

 

  Parce que l’éloquence, ça s’apprend et ça se teste…

– Si vous deviez me citer quelques grands orateurs actuels…

– Je citerais Dominique de Villepin, Barack Obama bien sûr et Jean-Luc Mélenchon.

Telle fut la réponse du président avec beaucoup d’humour. On mesure alors que l’éloquence est un art difficile mais aussi exigeant. Il faut savoir faire preuve de connivence avec la salle, s’éloigner de ses notes, ne pas se démonter quand le public rit au lieu d’être touché et n’applaudit pas quand on l’aurait espéré. Tant de difficultés que Sciences Polémiques aide à surmonter, parfois même brillamment.

Ainsi, grâce au partenariat avec diverses associations, Sciences Polémiques poursuivra cette année ses formations et cours pour aider à  se forger l’étoffe d’un grand orateur. Elle vient d’ailleurs de proposer une formation à la prise de parole en public en coopération avec Women Work. Tout cela permettant à ceux qui veulent d’ores et déjà tenter leur chance de participer aux traditionnels débats hebdomadaires et de se frotter à des sujets toujours plus originaux et décomplexés.

Sciences Polémiques, c’est aussi l’occasion pour certains de participer à ses grands prix et concours parfois réputés d’art oratoire tel que le prix Philippe Seguin, le prix Mirabeau (avec les autres IEP, son concours aura lieu cette année à Aix) ou le prix de la Fée (qui rassemble les associations d’éloquence des grandes écoles et des universités, cette année c’est à Dauphine que les candidats s’affronteront). Sans compter ceux qui se risquent à d’autres concours en dehors de l’association mais avec tout son soutien comme les conférences Berryer dans le prestigieux Palais de justice de Paris.

 

« Pas de changement mais du nouveau dans l’asso »

Vainqueur du prix Philippe Seguin, Raphaël reprend ainsi les reines de l’association cette année et s’il ne veut pas parler de « changements », il assure en revanche qu’il y aura du « nouveau ».

En effet, Sciences Polémiques exprime déjà le désir de renforcer les liens avec les autres campus. L’association concrétise progressivement l’idée de créer un mini-crit de l’éloquence avec les campus délocalisés dont les réponses ont été, pour le moment, rendues positives. Elle se félicite même de la création d’une nouvelle antenne de Sciences Polémiques sur le campus du Havre, en plus de celle existant déjà sur le campus de Menton : « Douglas Potier au Havre et Aghilès Aït-Larbi à Menton, font un travail remarquable et arrivent à animer des débats et faire venir des invités » ajoute Raphaël.

Recevoir plus d’invités est aussi l’un des objectifs majeurs de cette année. Ils n’auraient pas vocation à parler d’éloquence mais de thèmes d’actualités et le débat pourrait s’engager entre les élèves et eux. Débat auquel même ceux qui manquent d’assurance pourront prétendre grâce aux nouvelles propositions de formation et aux cours associatifs proposés. Et pour ceux qui veulent rendre l’exercice un peu plus challenging, ils trouveront aussi leur compte grâce à des cours de debating (comme vous l’aurez compris, en anglais) parfois ouverts au public.

 

Sciences Polémiques nous embarque donc dans une nouvelle année toujours plus riche de débats, de rencontres et de projets sur cet bel art que représente l’éloquence. Rien que dans quelques jours, elle vous attend nombreux pour la finale des triplétades d’art oratoire, l’occasion de voir qui aura le dernier mot.